Même s'il croit que la commission Charbonneau aurait dû être déclenchée «plus rapidement», Philippe Couillard croit que l'attente pourrait rendre l'exercice «plus utile».

«Il était clair qu'il y avait un mouvement qui se dirigeait de façon inévitable vers la tenue d'une commission d'enquête sur la construction. Je pense que c'aurait été bénéfique de la faire plus tôt. Ceci dit, elle est en place et son effet bénéfique va être le même. Ce n'est pas le délai de mise en place qui va faire qu'elle sera moins utile. Au contraire, elle risque même d'être plus utile», a affirmé le chef libéral lundi matin en conférence de presse à Sherbrooke.

«J'ai hâte de voir le rapport de la Commission et surtout de mettre en place les recommandations», a-t-il ajouté.

Dimanche, l'ex-député libéral Michel Matte révélait que Jean Charest avait affronté des députés en caucus, qui lui demandaient de déclencher une commission d'enquête. «Un nombre de députés, qui augmentait avec le temps», réclamaient une commission d'enquête, a affirmé M. Matte, candidat libéral dans Portneuf.

Sous le gouvernement Charest, les députés libéraux avaient voté 11 fois contre la tenue d'une commission d'enquête, avant de céder sous la pression populaire. M. Couillard n'a pas expliqué de quelle façon cette attente pourrait avoir été «utile».

Plus tard lors de la conférence de presse lundi matin Sherbrooke, le chef libéral est revenu sur ses propos, selon lesquels il aurait été «bénéfique de faire (la commission) plus tôt».  «Je n'ai pas dit ça. J'ai dit que l'important, c'est que la commission siège et qu'elle fasse son rapport», a-t-il lancé à un journaliste qui lui demandait de préciser sa pensée.