Le témoignage de Tony Accurso est d'une grande pertinence pour la commission Charbonneau et il n'y a pas de motif d'exempter l'ancien dirigeant de Louisbourg Construction et Simard-Beaudry, même s'il est en attente de procès.

C'est ce que Me Erika Porter, procureure à la commission Charbonneau, a fait valoir hier devant le juge Jean-François Buffoni. Me Porter a rappelé que M. Accurso ne sera pas questionné sur les accusations (notamment de fraude et de corruption) auxquelles il fait face.

En outre, la Commission a le pouvoir de contraindre les témoins, mais elle leur accorde aussi l'immunité. Me Louis Belleau, qui représente M. Accurso, voudrait que celui-ci soit exempté de témoigner à la Commission. Il craint que son témoignage ne serve à alimenter d'autres enquêtes parallèles.

Il y a quelque temps, dans le cadre de cette requête, M. Accurso avait demandé au juge Jean-François Buffoni de pouvoir produire des témoins à ce sujet. Il voulait notamment appeler à la barre le patron de l'Unité permanente anticorruption (UPAC), Robert Lafrenière. Le juge a refusé. M. Accurso s'est tourné vers la Cour d'appel, où il a essuyé un revers. Il en appelle maintenant à la Cour suprême.

Les plaidoiries se poursuivent aujourd'hui, devant le juge Buffoni.