La Banque Nationale réitère sa confiance en l'un de ses dirigeants, Patrick Turmel, qui aurait fait la promotion de la collusion, selon l'entrepreneur Paul Sauvé dont le témoignage à la commission Charbonneau a été en partie dévoilé au public cette semaine.

M. Turmel, qui prend quelques jours de congé, se soumettra en début de semaine prochaine à un test du polygraphe dans une firme privée, afin de renforcer sa défense.

«Il est nécessaire de dire que M. Turmel nous a proposé par lui-même de se soumettre à ce test. Cela donne beaucoup de crédibilité à sa version des faits», a expliqué le vice-président adjoint aux affaires publiques à la Banque Nationale, Claude Breton.

Mercredi, la commission Charbonneau a rendu publics de nouveaux extraits du témoignage de l'homme d'affaires Paul Sauvé, qui a raconté son expérience lorsqu'il a repris les rênes de l'entreprise de maçonnerie de son père, au cours des années 2000.

Selon M. Sauvé, Patrick Turmel, qui était à l'époque chargé des comptes commerciaux à Montréal pour la Banque Nationale, lui aurait dit que les entrepreneurs du domaine de la maçonnerie étaient mécontents qu'il refuse de participer au système de collusion en place.

Aujourd'hui, M. Turmel est vice-président des services aux entreprises pour l'est de Montréal à la Banque Nationale.

Claude Breton a confirmé que l'institution financière acceptait de dévoiler les résultats du polygraphe, si nécessaire. Il a répété que la Banque n'avait jamais surpris un de ses employés à faire la promotion de la collusion.