L'ancien ministre péquiste Guy Chevrette et son «grand ami» Gilles Beaulieu devront attendre au 19 août - date de la prochaine comparution devant la Cour supérieure - pour défendre leurs requêtes visant à faire «réviser et annuler» la décision de la commission Charbonneau.

La juge Claudine Roy a entendu pour une première fois les avocats de MM. Chevrette et Beaulieu lundi au palais de justice de Montréal. Selon nos informations, la juge traitera les deux causes au même moment, soit en août prochain.

La cause sera défendue par deux cabinets d'avocats distincts: Guy Chevrette est représenté par un avocat de la firme McMillan, et Gilles Beaulieu par le cabinet Joli-Coeur Lacasse.

Pour la réputation

Cités au cours du témoignage de Gilles Cloutier devant la commission Charbonneau pour une histoire de pot-de-vin, les deux amis veulent pouvoir «contre-interroger» le témoin.

Ils demandent, de plus, à avoir «accès aux documents utiles» à leurs préparations, écrivent-ils dans leurs requêtes introductives d'instance déposées chacune la semaine dernière. «Plus le temps passe, et plus l'atteinte à ma réputation s'aggrave et se cristallise.[...] Il est donc urgent qu'il me soit permis de contre-interroger le témoin Cloutier, et ce, par le biais d'un procureur de mon choix», lit-on dans la requête introductive de Gilles Beaulieu.

Les deux requérants demandent également «de recevoir, sous pli confidentiel, une copie des extraits tirés des différentes déclarations faites par le témoin Cloutier», peut-on lire.

Pour sa part, Guy Chevrette estime que «ses droits ont été bafoués» et que la commission Charbonneau a «excédé sa compétence» en lui refusant le statut de participant.

Lors de sa sortie publique le 22 mai, l'ancien ministre péquiste avait mentionné vouloir demander que des procédures en parjure soient intentées envers l'ancien vice-président au développement des affaires de la firme de Roche.