Avec une belle unanimité, les anciens membres du comité exécutif de l'administration Tremblay joints par La Presse ont farouchement nié avoir touché 3% de la valeur des contrats, comme l'affirme Gilles Surprenant.

Georges Bossé a été maire de Verdun et membre du comité exécutif jusqu'en 2005, année où M. Surprenant dit avoir appris l'existence de ces ristournes. Il a quitté le comité en 2005.

«Je n'ai jamais entendu parler de ça, de quelque façon que ce soit. C'est faux, c'est malhonnête, jamais à ma connaissance au comité exécutif il n'a été question de quoi que ce soit de similaire. On n'a jamais parlé de financement à l'exécutif, on parlait de la Ville.»

Même son de cloche du côté de Sammy Forcillo, vétéran de la politique municipale, responsable des finances au comité exécutif de 2006 à 2009. «Jamais, jamais, jamais, a-t-il martelé. C'est quelque chose que j'apprends aujourd'hui. Je n'ai jamais entendu parler de ça.»

Il affirme en outre que le nom de Gilles Surprenant, qui était pourtant le principal responsable des infrastructures souterraines à la Ville, lui était inconnu jusqu'à la semaine dernière. «On voit les noms des responsables dans les sommaires décisionnels. Lui ne me dit rien du tout.»

Marvin Rotrand, leader actuel du parti du maire Tremblay, a rappelé qu'il y avait des contradictions entre le témoignage de M. Surprenant et celui de son prédécesseur à la barre des témoins, Lino Zambito. Ce dernier a affirmé que le «3%» allait au parti du maire, Union Montréal. «Au moins, M. Surprenant constate qu'il n'y a jamais eu de 3% à notre parti. C'est maintenant le comité exécutif qui est visé. Mais était-ce une personne? En quelle année? Il n'y a aucune preuve à ces allégations.»

Claude Dauphin, autre membre du comité exécutif de l'époque, s'est refusé à tout commentaire par l'intermédiaire de son attaché de presse, Denis Gaumont. «Il m'a dit: "On va voir ce qui se passe"», a déclaré M. Gaumont.

Robert Abdallah, directeur général de la Ville de Montréal à l'époque, a également refusé de commenter ce nouveau rebondissement. Son porte-parole a repris la déclaration faite par M. Abdallah en conférence de presse la semaine dernière: «J'invite n'importe quel corps compétent à procéder à toutes les vérifications requises et ils peuvent être assurés qu'ils auront ma pleine et entière coopération.»