La députée caquiste Hélène Daneault assure qu'elle ignore si un entrepreneur a payé pour sa participation à une soirée de financement du Parti libéral du Québec, comme l'a affirmé l'ex-entrepreneur Lino Zambito devant la commission Charbonneau.

La levée partielle de l'interdit de publication d'une partie du témoignage de Zambito a permis d'en apprendre plus sur les participants aux activités de financement du PLQ. Au moins sept maires de la Rive-Nord ont été invités à diverses activités aux frais d'entrepreneurs en construction.

Parmi eux se trouve l'ancienne mairesse de Rosemère, Hélène Daneault. Élue à la tête de cette ville de la Rive-Nord en 2005, elle a démissionné en septembre après son élection comme députée de Groulx pour la Coalition avenir Québec, dont elle est la porte-parole en matière de santé et services sociaux.

Selon Lino Zambito, elle aurait participé en 2008 à une soirée de financement pour l'ex-ministre libérale Nathalie Normandeau où 110 000$ ont été récoltés illégalement. Le billet d'entrée d'Hélène Daneault aurait été payé par la firme BPR-Triax.

Mme Daneault reconnaît avoir «participé à des activités organisées par le PLQ». Elle assure qu'«il n'est pas inusité qu'un élu municipal ou un représentant d'organisme participe à de telles activités afin de rencontrer un ministre.»

La députée dit n'avoir jamais eu connaissance que son billet avait été payé par un tiers. «Jamais personne, ni au PLQ, ni au sein d'entreprises ou de firmes quelconques, n'a suggéré ou laissé entendre que mon billet avait été payé par qui que ce soit. Comme mairesse, j'étais régulièrement invitée à divers événements sans qu'on me demande de payer mon billet, et j'ai toujours cru et considéré que ces invitations étaient faites à titre honorifique, sans contrepartie quelconque. On ne ma jamais envoyé de reçu de financement.»

Le lien tracé par Zambito entre Mme Daneault et BPR-Triax est d'autant plus embarrassant que l'entreprise s'est retrouvée au coeur de l'actualité en avril lorsque l'UPAC a arrêté certains de ses ingénieurs en avril. L'entreprise fait face à sept chefs d'accusation pour avoir présumément offert une récompense au maire de Mascouche, Richard Marcotte, en échange d'un contrat.