La chef péquiste Pauline Marois s'interroge désormais sur la pertinence de tenir la commission Bastarache si l'ex-ministre Marc Bellemare ne s'y présente pas.

De passage à Longueuil, mercredi, en appui à sa candidate dans l'élection partielle de Vachon le 5 juillet, Mme Marois n'a pas remis en question la crédibilité de l'ancien juge de la Cour suprême Michel Bastarache à la tête de cette commission mais plutôt celle du processus lui-même si jamais celui qui en est la cause ne s'y présente pas.

Quant à l'offre du premier ministre Jean Charest de lever le serment de confidentialité de son ancien ministre, Mme Marois estime que cela ne change absolument rien.

Selon elle, le problème de fond demeure le fait que M. Charest nomme lui-même le juge pour enquêter sur un dossier où il est mis en cause par Me Bellemare et ce, alors qu'il a en même temps entamé une poursuite contre Me Bellemare.

Par ailleurs, Mme Marois dit avoir été étonnée, tout comme l'ex-premier ministre Bernard Landry, par la volonté du commissaire Bastarache de se pencher sur la procédure de mise en nomination des juges depuis 2000, époque où c'est le Parti québécois qui était au pouvoir. Mme Marois rappelle que le gouvernement péquiste n'a jamais été mis en cause par Me Bellemare.

Elle a acquiescé du bout des lèvres que le fait de vouloir comparer la procédure utilisée par le gouvernement Charest à celle du gouvernement précédent pouvait être un argument valable à la rigueur.

Elle estime toutefois que cela justifie encore davantage la présence de l'opposition péquiste à la commission Bastarache.