Raymond Veilleux, professeur à la retraite originaire de la Beauce, pense que la canonisation du frère André constitue un motif de fierté pour la population québécoise.

«Pendant longtemps, on aurait dit que les saints étaient toujours originaires d'Europe. Là, on a un saint homme bien de chez nous», explique-t-il.

«Avant, c'était presque toujours des Italiens, l'histoire était comme ça. À un certain moment, le Vatican a ouvert les yeux et s'est rendu compte qu'il y avait aussi du monde important ailleurs», souligne l'homme de 68 ans, joint il y a quelques jours par téléphone avant son départ pour Rome, où il allait assister à la cérémonie de canonisation.

M. Veilleux a découvert les réalisations du frère André après s'être installé à Montréal, il y a une vingtaine d'années: «Ma mère avait consacré notre famille à saint Joseph. Le jour de son anniversaire, le 31 juillet, je me rendais chaque année à l'Oratoire pour marquer l'occasion. C'est là que j'ai appris à connaître un peu plus les réalisations du frère André.»

Le pèlerin apprécie la simplicité et l'humilité du religieux: «On dit que la foi déplace les montagnes. Il nous l'a bien montré de son vivant», souligne M. Veilleux, qui a bien hâte de découvrir Rome.

Comme lui, 1500 Québécois iront dans la Ville sainte assister aux cérémonies, qui débutent aujourd'hui par une vigile à l'église San Andrea della Valle.

Au total, plus de 5000 pèlerins provenant d'une vingtaine de pays sont attendu, relève le père Mario Lachapelle, de la congrégation de Sainte-Croix.

«Les gens viennent de partout dans le monde. La réputation du frère André allait bien au-delà des frontières du Québec», explique-t-il.