Hamed Shafia, qui a tué ses trois soeurs et une proche dans un crime d'honneur en 2009, vient d'indiquer qu'il était mineur au moment des faits et n'aurait donc pas dû être jugé en tant qu'adulte.

Après plus de quatre ans derrière les barreaux, le jeune homme dit avoir reçu de l'état civil afghan de nouveaux documents qui prouvent qu'il est né un an plus tard qu'on ne le croyait précédemment: en décembre 1991 plutôt qu'en décembre 1990.

S'il faut en croire ces nouveaux documents, il avait donc 17 ans au moment des crimes, plutôt que 18 ans.

Le National Post, qui révèle l'affaire, affirme ce matin qu'une audience secrète s'est tenue le 23 octobre dernier à Kingston. Mohammad Shafia - le père de famille considéré comme le cerveau des assassinats - aurait alors témoigné au soutien des prétentions de son fils quant à son âge.

Les enjeux sont grands pour Hamed Shafia : une peine pour adolescent est généralement beaucoup plus clémente qu'une peine pour adulte. En outre, les possibilités de libération conditionnelle surviennent plus tôt pour un mineur que pour un majeur.

Un professeur de droit criminel cité par le Post a affirmé qu'il ne croyait pas «qu'un tel argument ait déjà été plaidé devant la justice» au Canada.