Condamné le 6 décembre dernier pour les meurtres de ses enfants, Guy Turcotte porte sa cause en appel et réclame un nouveau procès.

L'ex-cardiologue, qui était défendu par les frères Pierre et Guy Poupart, affirme que le juge André Vincent a commis des erreurs en donnant ses directives au jury. Dans la requête déposée en Cour d'appel, l'avocat Pierre Poupart relève ce qu'il considère comme trois erreurs: 

1. avoir dit au jury de ne tenir aucun compte de l'effet de la crise suicidaire sur l'état mental de M. Turcotte, au moment des événements.

2. le juge a donné des directives de nature à semer la confusion dans l'esprit du jury quant à l'effet de l'intoxication sur la défense de non-responsabilité criminelle.

3. le juge a erré dans ses directives relatives à la notion de «savoir que les actes commis par M. Turcotte étaient mauvais».

La défense avait 30 jours après le verdict pour manifester son intention d'en appeler. 

Si l'appel de M. Turcotte devait réussir, l'homme de 43 ans subirait un troisième procès pour les faits qui sont survenus le 20 février 2009. 

Au terme de son premier procès, en juillet 2011, M. Turcotte avait été déclaré non criminellement responsable des meurtres de ses enfants. À son second, il a présenté la même défense, mais il a été déclaré coupable des meurtres non prémédités de ses enfants, Oliver, cinq ans, et Anne-Sophie, trois ans. Il écope la prison à vie, mais le juge Vincent doit décider à partir de quel moment il pourra demander une libération conditionnelle. Cette période ne peut pas être inférieure à dix ans. Le juge Vincent doit rendre sa décision le 15 janvier à ce sujet. Le procès avait commencé en septembre, et s'était conclu par un verdict, le 6 décembre.