Le jury chargé de juger Guy Turcotte a demandé à réentendre le témoignage du psychiatre Pierre Bleau, mercredi, ce qui a occupé tout l'après-midi, puisque ledit témoignage durait environ deux heures et demie.

Le Dr Bleau n'a pas évalué Guy Turcotte, mais c'est lui qui a décrit le trouble d'adaptation comme «le rhume de la psychiatrie», la «crampe du marathonien dans une pente plus sévère».

Le Dr Bleau a témoigné en contre-preuve de la Couronne, le 10 novembre dernier. Il était là pour parler du trouble d'adaptation. Il convient que ce trouble amène une souffrance qui peut être importante, mais assure qu'il ne fait pas perdre contact avec la réalité. Sinon, ce serait une psychose.

Tous les psychiatres affirment que M. Turcotte souffrait d'un trouble d'adaptation avec humeur dépressive, au moment où il a tué ses enfants, le 20 février 2009. 

Le jury délibère depuis lundi pour décider du sort de M. Turcotte. Peu importe le résultat, ce dernier ne sortira pas libre de la salle d'audience, une fois le verdict rendu.

S'il est déclaré non criminellement responsable, il sera envoyé à l'Institut Philippe-Pinel. La loi prévoit qu'il soit évalué dans les 90 jours de son arrivée à l'institut par la Commission des troubles mentaux. 

S'il est déclaré coupable de meurtres au premier degré, il écope automatiquement de la prison à vie, sans possibilité de libération avant 25 ans.

S'il est déclaré coupable de meurtres au 2e degré, il écope aussi de la prison à vie, avec une période d'incarcération obligatoire, qui est fixée par le juge. Cette période peut osciller entre 10 ans (période minimale obligatoire) et 25 ans.

S'il est déclaré coupable d'homicides involontaires, il n'y a pas de peine minimale, mais cela peut aller jusqu'à la prison à vie.