Le temps était doux et le soleil brillait de tous ses feux le 5 juillet 2011, quand Guy Turcotte a quitté le palais de justice de Saint-Jérôme, avec un verdict de non responsabilité criminelle pour le meurtre de ses deux enfants. Deux ans et demi plus tard, c'est dans la froide grisaille de novembre qu'il y est revenu, menottes aux poignets, jeudi, pour recommencer le processus.

M. Turcotte doit être jugé de nouveau sous des accusations de meurtres prémédités. Sa comparution, jeudi matin, s'est déroulée dans la salle adjacente à celle où il a été jugé en 2011.

Vers midi, Isabelle Gaston est entrée discrètement dans la salle d'audience, en compagnie de l'enquêteur au dossier, Éric Laurendeau. Quelques minutes plus tard, Guy Turcotte est entré dans le box des accusés, vêtu d'une veste de polar noire. Il avait la tête basse, comme il l'a eue tout le long de son procès. La comparution, une formalité qui s'est déroulée devant le juge Michel A. Caron, a duré environ une minute. Ses avocats, Pierre et Guy Poupart, étaient là. Le nouveau procureur au dossier, Me René Verret, a reporté la suite des procédures au 10 janvier, pour l'ouverture du terme des procès aux assises. «Normalement, la date du procès devrait être fixée le 10 janvier prochain», a indiqué Me Verret.

Guy Turcotte s'est livré à la police, mercredi soir à Saint-Jérôme. La Cour d'appel avait rendu sa décision dans l'avant midi, et un mandat d'arrestation avait ensuite été émis. Il a passé sa première nuit en détention. Il devra s'adresser à la Cour supérieure, s'il veut demander une remise en liberté. Et cela même s'il porte sa cause en Cour suprême. La détention est la règle quand il y a accusation de meurtre, a expliqué Me René Verret.