La famille de Colten Boushie intente des poursuites contre l'homme qui l'a tué, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et le procureur général du Canada.

Le jeune Autochtone avait été blessé mortellement à la tête après avoir été atteint par un coup de feu, sur une ferme située près de Biggar, en août 2016.

Gerald Stanley, le propriétaire de la ferme, avait été déclaré non coupable de meurtre au deuxième degré après avoir déclaré au procès que son arme s'était déclenchée accidentellement. Son intention était de faire fuir des jeunes qui passaient sur sa propriété.

Dans sa poursuite déposée devant un tribunal de Saskatoon, la famille soutient que M. Stanley a causé la mort de Colten Boushie par négligence, imprudence ou acte intentionnel.

«Cette action en justice prouvera que la mort de Colten Boushie était illicite et que la famille Boushie a subi une perte profonde et dévastatrice la nuit où Colten a été tué», a déclaré l'avocate Eleanore Sunchild dans un communiqué, jeudi.

Aucune des allégations n'a été prouvée devant un tribunal. L'avocat de M. Stanley n'a pas immédiatement rappelé La Presse Canadienne.

La mère du jeune homme, Debbie Baptiste, réclame 30 000 $ pour elle-même, 20 000 $ pour les frais funéraires, 60 000 $ de dépenses, 100 000 $ parce qu'elle a été inapte au travail après la mort de son fils et 200 000 $ de dommages.

La famille Boushie se plaint aussi de la façon dont elle a été traitée par la GRC la nuit de la mort de Colten.

Selon la poursuite, les agents de la police fédérale n'ont pas présenté de mandat de perquisition lorsqu'ils sont arrivés chez la famille alors qu'ils étaient à la recherche de Cassidy Cross-Whitstone, un individu qui accompagnait Colten Boushie sur la ferme de M. Stanley.

Un policier aurait saisi Mme Baptiste au poignet alors qu'elle gisait inconsolable et lui aurait dit de se ressaisir.

Dans une déclaration publiée jeudi, la GRC dit sympathiser avec la famille et les amies de Colten Boushie. Le corps fédéral dit collaborer entièrement avec l'enquête indépendante actuellement en cours.

«Comme cette affaire fait l'objet d'une enquête indépendante et qu'elle est devant un tribunal civil, il serait inapproprié de la commenter publiquement», a ajouté la GRC.