Un autre groupe d'ambulanciers paramédicaux vient de signer sa convention collective avec l'employeur Dessercom, et ce, pour une durée exceptionnelle de sept ans, à l'issue d'une longue grève.

Les 230 paramédics concernés sont membres de plusieurs syndicats rattachés à la Fraternité des employés du préhospitalier du Québec - un regroupement indépendant des grandes centrales syndicales. Les travailleurs concernés travaillent à Louiseville, Rawdon, Côte-de-Beaupré et dans la région de Québec et de Lévis.

Le contrat était échu depuis 2015. La grève avait débuté en mars 2016; elle aura donc duré un an et demi - mais avec des services essentiels fort étendus.

Au cours d'une entrevue avec La Presse canadienne, jeudi, Daniel Chouinard, président de la Fraternité des employés du préhospitalier, a précisé que ses membres toucheront 10,25 % d'augmentations pour les cinq premières années de la convention collective, soit de 2015 à 2020. Pour les deux années suivantes, soit jusqu'en 2022, la convention sera rouverte pour que les augmentations de salaire, seulement, soient négociées.

Des gains ont également été faits au chapitre des vacances et du remboursement des frais de formation. Ainsi, une 5e semaine de vacances sera obtenue après 15 ans d'ancienneté au lieu de 25, mais de façon progressive.

Il est exceptionnel de signer un contrat de travail d'une aussi longue durée que sept ans. Mais M. Chouinard explique: « il y a déjà trois ans écoulés. Et je pense que tout le monde recherchait la paix industrielle plus profitable. Avec cinq ans, on se retrouvait en 2020; il faudrait recommencer à négocier en 2019. Ça donne plus de place à tout le monde pour respirer. »

Du côté de Dessercom, qui emploie 900 personnes dans 14 régions du Québec, le président du conseil d'administration, Clément Boucher, s'est dit heureux de la fin du conflit de travail et de la signature de l'entente.

« Ce conflit de travail est maintenant derrière nous et il aura été difficile pour l'ensemble de nos employés », a commenté M. Boucher, parlant d'une « grève historique ».

« Maintenant que le conflit de travail est derrière nous, il sera plus facile de travailler avec tous les acteurs du réseau de la santé afin de maximiser le recours aux paramédics », a affirmé de son côté Maxime Laviolette, directeur général de Dessercom.