« Très, très, très chaud » sont les mots employés par le météorologue Steve Boily pour décrire le dernier mois, qui a vu plus d'une centaine de records de température s'établir partout dans le monde - mais pas dans l'ensemble du Québec, malgré la canicule écrasante qui a donné le coup d'envoi de juillet.

Selon les informations préliminaires des autorités en santé publique, cet épisode de chaleur accablante a fait au moins 89 morts à l'échelle de la province. Le bilan final ne sera toutefois pas connu avant l'automne.

De ce nombre, 53 victimes ont été recensées à Montréal. Or, on y fait seulement état du deuxième mois de juillet le plus chaud depuis que ces données sont compilées, soit depuis 143 ans.

Steve Boily, d'Environnement Canada, souligne néanmoins que le mercure a alors dépassé les 30 degrés Celsius à 11 reprises, presque trois fois plus souvent qu'en moyenne.

La température quotidienne maximale s'est élevée en moyenne à 29,5 degrés Celsius, contre une normale de 26,3 degrés dans la métropole québécoise - un écart « très significatif ».

Une telle variation de plus de trois degrés Celsius par rapport aux normales a également été relevée à Val-d'Or, où Environnement Canada fait bel et bien état du mois de juillet le plus chaud jamais enregistré en 67 ans.

Toujours selon le météorologue Steve Boily, la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean a elle aussi connu un mois record.

Le week-end s'annonce chaud

Si certains se préparaient à une autre canicule pour inaugurer le mois d'août, ils seront soulagés d'apprendre qu'elle sera sans commune mesure avec celle du mois de juillet.

« Ça ne durera vraiment pas aussi longtemps, et ce ne sera vraiment pas aussi intense non plus, mais ce sera désagréable », reconnaît Steve Boily.

La vague de chaleur doit balayer le sud du Québec samedi, dimanche et lundi, précise-t-il.

Alimenté par un soleil ardent, le mercure franchira facilement le seuil des 30 degrés Celsius à Montréal.