L'arrivée des troupes canadiennes de maintien de la paix au Mali survient dans un climat marqué par de fortes tensions et une bonne dose d'espoir, alors que le pays vit un moment charnière de son histoire récente avec la tenue d'une élection présidentielle.

Le scrutin prévu pour le 29 juillet s'annonce comme une étape importante pour la démocratie du Mali, un État déchiré par l'instabilité politique, les divisions et la colère de la population envers le gouvernement.

De nombreux Maliens gardent tout de même espoir, tout comme le reste de la communauté internationale, puisqu'une élection réussie pourrait permettre à l'État d'Afrique occidentale de faire un premier pas pour sortir du marasme dans lequel il se trouve depuis six ans.

Toutefois, l'organisation de la campagne électorale a été marquée par des frictions entre différents groupes ethniques ainsi que par des attaques contre les forces de l'ordre par des terroristes islamiques. D'autres problèmes d'organisation ont notamment compliqué l'enregistrement des électeurs.

Certains s'interrogent si l'élection peut véritablement se dérouler de manière libre et juste et si l'un ou l'autre des 24 candidats à la présidence saura rassembler la communauté malienne et entreprendre de régler les nombreux problèmes qui affligent le pays.

Le Mali était considéré comme un exemple de démocratie et de stabilité en Afrique jusqu'à ce qu'une rébellion indépendantiste au nord du pays vienne menacer la capitale en 2012. Bamako a d'ailleurs été marquée par les turbulences à la suite d'un coup d'État de l'armée pour renverser le président.