La nouvelle commissaire de la GRC ne croit pas que la police fédérale atteindra la complète parité hommes-femmes.

La commissaire Brenda Lucki a expliqué mardi que les policiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) sont souvent déployés dans des zones rurales du pays, ce qui n'est pas toujours simple pour certaines femmes, qui doivent alors quitter leur famille et s'exiler en région.

Mme Lucki était contre-interrogée, mardi à Regina, dans le cadre de son témoignage à l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

En 2016-2017, un peu plus d'un membre régulier de la GRC sur cinq était une femme, et le corps policier fédéral a embauché 22% de femmes au cours de cette période. Pendant ce temps, le Service de police de Toronto recrutait 48% de femmes.

Mme Lucki trouve injuste de comparer la police de Toronto à la GRC, parce qu'en milieu urbain, il y a moins de problèmes de mobilité, puisque les agents peuvent passer toute leur carrière dans une même ville.

La commissaire Lucki, nommée à la tête de la police fédérale en mars dernier, a ajouté mardi que dans un monde idéal, la GRC serait plus diversifiée sur le plan de l'ethnicité et des genres, dans chacun de ses détachements.

La veille, Mme Lucki avait présenté les excuses de la GRC aux familles des femmes autochtones disparues ou assassinées, et promettait d'oeuvrer à améliorer les relations entre le corps policier et les communautés autochtones.

C'est habituellement la GRC qui est responsable des services policiers dans ces communautés souvent éloignées.