Des activistes ont déroulé une immense bannière dans un champ de légumes à La Malbaie vendredi matin pour dénoncer le G7, juste avant le passage de Donald Trump et d'Angela Merkel en hélicoptère.

Les membres du Conseil des Canadiens, une organisation citoyenne créée dans les années 1980 pour lutter contre l'accord de libre-échange canado-américain, ont déployé un énorme « G7 », qu'ils ont barré d'une ligne rouge sur la ferme d'un agriculteur sympathisant.

« Ce devrait être le dernier G7. C'est un groupe illégitime de pays riches qui prennent des décisions pour le monde entier. On veut plutôt un G195 avec tous les pays dans la discussion », a expliqué Angela Giles, du Conseil des Canadiens.

Angela Merkel et Donald Trump sont supposés être transportés en hélicoptère de la base militaire de Bagotville jusqu'à La Malbaie vendredi matin pour le début du Sommet. Les militants espèrent que les chefs d'État verront leur message du haut des airs, étendu parmi les betteraves et topinambours.

L'agriculteur Marc Bérubé a accepté de prêter son champ aux activistes pour dénoncer notamment les coûts de 600 millions pour l'événement. « Si on était tous millionnaires au Québec et à Charlevoix, je dirais : "Parfait les chums, venez chez nous". Mais on n'est pas millionnaires. On n'a pas besoin de dépenser des centaines de millions alors qu'on a des problèmes de pauvreté ici », lance M. Bérubé, de la Ferme des Monts, où il produit des légumes bio sur un hectare et demi.

Tout a été calme dans les derniers jours dans la ville charlevoisienne choisie pour accueillir les chefs d'État. Le Conseil des Canadiens estime que les citoyens ont été découragés de manifester à cause de l'importante présence policière.

« Depuis le G20 de Toronto, les gens au Canada sont intimidés par la présence policière », explique la militante, en référence aux arrestations de masse survenues en juin 2010.

« Ici, ils ont utilisé des millions et des millions en sécurité et hier, à La Malbaie, on était quatre dans la zone de libre-expression. C'est absolument exagéré. »