Une alpiniste montréalaise est devenue la première femme à escalader en solo la plus haute montagne du Canada, a indiqué son agent, mercredi.

«Monique vient d'atteindre le sommet», a dit François Masse par courriel à La Presse Canadienne.

Monique Richard a dû affronter des conditions météorologiques difficiles, des problèmes d'équipement et des retards dans son ascension des 5959 mètres du mont Logan, au Yukon.

Selon les données compilées par Parcs Canada depuis la fin du XIXe siècle, aucune femme n'a réussi l'exploit de gravir seule le mont Logan.

L'alpiniste montréalaise, qui avait amorcé son ascension le 15 mai, s'était retrouvée mardi à l'un des camps le long de la route du King Trench, à environ 800 mètres du sommet, attendant une fenêtre météorologique favorable pour compléter son exploit.

«Ce soir, je dors à 5144 mètres», affirmait Monique Richard dans un bref échange avec La Presse Canadienne, mardi, s'estimant «chanceuse», tout en exprimant sa grande fatigue.

Il était inévitable que la météo soit un facteur majeur: des conditions hivernales se manifestent durant toute l'année et les températures chutent régulièrement à -40 degrés Celsius, parfois même durant la saison de pointe de l'alpinisme.

Des tempêtes peuvent durer quelques jours, voire des semaines, et des rafales supérieures à 160 km/h ne sont pas rares.

Monique Richard, dans la quarantaine, est une alpiniste expérimentée qui a participé à une trentaine d'ascensions depuis 2010.

Une adolescente de 15 ans de la Colombie-Britannique, membre d'une expédition menée par son père, est devenue la plus jeune alpiniste à atteindre le sommet du mont Logan, l'an dernier.

PC

Monique Richard