Les bénévoles de l'organisme Les Petits Frères s'activent en ce week-end pascal.

Dans une quinzaine de villes à travers les provinces, ils rendront visite à quelque 1400 personnes âgées, souvent seules.

Ils leur offriront du chocolat, partageront des repas en leur compagnie et les accompagneront même dans certains à la cabane à sucre, au restaurant ou dans une grande réception.

Joanne Parmenter, la directrice régionale de l'organisme, à Montréal, explique que 400 personnes ont été conviées dimanche dans un hôtel pour un banquet de Pâques.

Mme Parmenter raconte que certains aînés rêvent depuis des semaines de ce jambon à l'ananas qu'ils partageront autour d'une table animée, vêtus de leurs plus beaux habits.

«Ils retournent chez eux avec des souvenirs mémorables. Ils en ont encore pour deux mois encore à se rappeler de ce beau moment-là», indique-t-elle.

Quant aux bénévoles, ils sont touchés par l'isolement qui accompagne parfois l'âge d'or, fait-elle valoir.

Elle dit même constater une plus grande sensibilité à l'égard de ce groupe auparavant «délaissé».

«Je pense qu'à un moment donné, on avait oublié que c'était des gens à qui on devait beaucoup», se désole-t-elle.

Les célébrations pascales constituent le deuxième moment fort de l'année pour Les Petits Frères, après le temps des Fêtes.

«Pâques, c'est aussi un renouveau. On sort d'une période un peu morne et moche», expose Joanne Parmenter.

«L'hiver, les personnes qui ont la capacité de sortir seules vont quand même moins le faire. Si elles n'ont personne pour les aider, elles ont été encabanées plusieurs mois. Quand vient le printemps, ça fait vraiment un changement.»