Les proches et amis de Steven Bertrand, cet homme de 18 ans gravement blessé la semaine dernière lors de l'intervention d'un constable spécial au palais de justice de Maniwaki, en Outaouais, ont manifesté samedi.

Les participants se sont rassemblés devant le palais de justice, à 13h, avant de défiler ensuite dans les rues de la ville. Plusieurs ont brandi des pancartes réclamant que la justice soit rendu.

La mère du jeune homme, Julie Bertrand, explique que cette manifestation visait à sensibiliser la population.

Au cours de la manifestation, Mme Bertrand a mentionné que son fils était toujours hospitalisé, mais était conscient. Il était heureux d'apprendre que des gens l'appuyaient.

Elle a ajouté que Steven ne se rappelait pas grand-chose de ce qui est arrivé.

Steven Bertrand a été atteint d'une balle à la tête, le 31 janvier, à la suite d'une escamouche qui a dégénéré avec un constable spécial.

Selon les informations préliminaires du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), le jeune homme aurait réussi à prendre le bâton télescopique de l'agent et lui aurait asséné un coup à la tête. Le constable aurait ensuite pris son arme et tiré.

Dans une vidéo de l'événement, on peut voir le constable spécial qui semble pointer son arme vers une cible hors du champ de la caméra. On entend ensuite un coup de feu et des cris.

Le président du Syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec, Franck Perales, a indiqué que depuis la publication d'une vidéo de l'échauffourée, des menaces ont été proférées en ligne contre l'agent impliqué dans l'incident.

Un adolescent a d'ailleurs été arrêté pour des propos qu'il aurait tenus sur les réseaux sociaux. Il a relâché sous promesse de comparaître.