Les propriétaires d'armes à feu détenant un permis souhaitent être inclus dans le débat visant à trouver des solutions pour éviter que d'autres tueries ne surviennent au Québec. Ils estiment que ceux qui font la lutte à l'arme comme telle font fausse route, contribuant ainsi à «un faux sentiment de sécurité».

C'est ce qui ressort du rassemblement du regroupement «Tous contre un registre québécois des armes à feu» qui s'est déroulé samedi dans une cabane à sucre de Neuville, dans la région de Portneuf.

Selon le président du regroupement, Guy Morin, le constat des gens sur place était surtout qu'il faut intervenir auprès «des gens à risques» présentant des problèmes de santé mentale.

En entrevue à La Presse canadienne, M. Morin a déploré le discours des élus qui, selon lui, cherchent davantage à attirer des votes que de chercher la source du problème, faisant référence aux tueries qui se sont succédé au Québec au fil des ans.  Il estime que les mécanismes de contrôle des armes à feu au pays sont adéquats.

Guy Morin soutient qu'une centaine de personnes ont participé à l'évènement de samedi. Il a affirmé qu'il s'agissait tous de supporters à la cause de «Tous contre un registre québécois des armes à feu», mais pas nécessairement de membres de son regroupement qui compte plus de 400 personnes.

Le rassemblement était initialement prévu près du monument commémoratif en la mémoire des victimes de la tuerie de l'École Polytechnique, à Montréal. Devant le tollé soulevé, le regroupement a dû changer d'emplacement et a choisi de tenir sa rencontre dans un endroit isolé des grands centres.

M. Morin a reconnu leur maladresse en cherchant à attirer l'attention sur le point de vue des propriétaires d'armes à feu qui s'opposent au registre québécois sur les armes.

Il a précisé qu'aucun contre-manifestant  ne s'est présenté à leur rassemblement, qui s'est déroulé sans incident.