Quelques semaines après la sortie du mot-clic #moiaussi et les dénonciations publiques d'agressions sexuelles, les Centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) peinent à répondre aux demandes des victimes.

Entre le 16 et le 26 octobre, les membres du regroupement ont noté une hausse des demandes pouvant aller jusqu'à 533 %. Plusieurs victimes souhaitent obtenir un soutien immédiat, tandis que d'autres demandent des rencontres supplémentaires.

Les services d'accompagnement judiciaires sont également sollicités.

«Dans un contexte où le système de justice est incapable de traiter adéquatement les plaintes pour agression sexuelle, le service d'accompagnement judiciaire offert par les CALACS est plus que nécessaire», dit Mélanie Sarroino, agente de liaison au Regroupement québécois des CALACS. 

Le 20 octobre, Québec a débloqué un million pour aider les organismes communautaires à appuyer les ressources communautaires. «C'est une sorte d'ouragan social auquel on fait face. Et cet ouragan social apporte généralement - et ça a déjà commencé - des demandes et des dévoilements», a alors déclaré la ministre responsable de la Condition féminine Hélène David.

Le Regroupement des CALACS dit ne pas avoir «vu la couleur» de cet argent et se demande s'il sera suffisant pour répondre à la demande accrue. Le regroupement rappelle que les demandes d'aide ne datent pas du mois dernier et que plusieurs autres événements, par exemple la sortie de Nathalie Simard en 2004 ou le mouvement #AgressionNonDénoncée en 2014, ont amené les victimes à se manifester.