Le directeur du SPVM Philippe Pichet affirme qu'il prendra une décision ce vendredi sur le sort de son chef de cabinet, Imad Sawaya, qui fait l'objet d'allégations de fraude qui ont mené hier soir les policiers de la Sûreté du Québec à perquisitionner le quartier général de la police de Montréal.

L'équipe mixte de la SQ chargée d'enquêter sur les allégations de fausses preuves et autres anomalies au SPVM soupçonne l'officier de haut rang d'avoir perçu durant une longue période des primes de fonction supérieure et des heures supplémentaires sans en avoir le droit.

«Des journalistes avaient déjà posé des questions à ce sujet. À ma connaissance, ce dossier-là avait déjà été vérifié et aucune anomalie n'avait été décelée. C'est un dossier qui remonte à 2015. Est-ce que la Sûreté du Québec possède d'autres éléments que j'ignore, je ne sais pas», a déclaré M. Pichet lors d'un point de presse convoqué devant le quartier général du SPVM, rue Saint-Urbain, à 5h45 ce matin.

M. Pichet a ajouté qu'il a «pleinement confiance en M. Sawaya, qu'il le rencontrera dans les prochaines heures pour lui faire part de la décision qu'il prendra avant de l'annoncer publiquement.

«À ma connaissance, c'est la première fois que le quartier général de la police fait l'objet d'une perquisition, ce n'est pas vide de sens», a dit M. Pichet, visiblement accablé par une nuit sans sommeil.

Le directeur a admis que les citoyens devaient se poser des questions. «On a pris des mesures pour rétablir la confiance, pour s'assurer qu'il n'y ait plus de nuages noirs», a-t-il dit.

Il a rectifié certaines informations publiées ce vendredi matin, indiquant notamment que les enquêteurs de la Sûreté du Québec ont visité les 3ème et 7ème étages du quartier général, où se trouvent les bureaux de la planification opérationnelle et ceux des ressources humaines. Il a ajouté qu'aucune résidence n'a été perquisitionnée, mais que les enquêteurs se sont rendus dans au moins deux autres bâtiments de la police, ceux des Archives et de la paie.