Le nombre de demandeurs d'asile qui traversent illégalement la frontière canado-américaine a diminué légèrement au cours des derniers jours, mais ceux qui seraient toujours tentés par l'aventure doivent savoir qu'il ne s'agit pas d'un «billet pour le Canada», a souligné lundi le ministre fédéral de la Sécurité publique, Ralph Goodale.

«Pour ceux qui n'ont pas de statut légitime au Canada, si nous ne pouvons pas vérifier que leur demande d'asile est justifiée, [...] des procédures de déportation seront entreprises», a précisé le ministre au cours d'un point de presse au poste frontalier de Saint-Bernard-de-Lacolle.

Les arrivées ont été moins nombreuses au cours des derniers jours, avec une moyenne de 150 personnes qui entrent quotidiennement au pays dans le secteur du chemin Roxham. Il y avait lundi environ 500 demandeurs d'asile logés dans les tentes militaires au poste frontalier, en attente du traitement de leur dossier par l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), comparativement à 1200 au milieu de la semaine dernière.

Le gouvernement fédéral a commencé son offensive pour mieux informer les éventuels demandeurs d'asile, notamment les Haïtiens d'origine qui vivent aux États-Unis, en mettant à profit le réseau des consulats canadiens, a mentionné le ministre. Le député de Bourassa Emmanuel Dubourg, qui est d'origine haïtienne, se rendra aussi à Miami dans les prochains jours pour rétablir les faits sur le processus canadien d'acceptation des réfugiés.