Au moins sept personnes ont perdu la vie samedi soir lors de l'attentat de Londres. De ce nombre, il y a la Canadienne Christine Archibald, 30 ans, native de la Colombie-Britannique.

Il s'agit de la première victime à être formellement identifiée par les autorités gouvernementales.

Dans un communiqué diffusé hier de concert avec le gouvernement canadien, la famille de la victime a écrit : « [Christine Archibald] avait de la place dans son coeur pour tous. Elle croyait fermement que la vie de chaque personne devait être considérée comme précieuse et respectée. Elle n'aurait eu aucune compréhension envers l'impitoyable cruauté qui a causé sa mort. »

Selon les informations obtenues par La Presse, Mme Archibald se trouvait sur le pont de Londres en compagnie de son fiancé au moment de l'attaque. 

Son conjoint, également un Canadien, n'a pas été blessé par les assaillants.

Mme Archibald, qui est née et qui a grandi à Castlegar, en Colombie-Britannique, une ville de moins de 8000 habitants située près de la frontière américaine, travaillait jusqu'à tout récemment dans un centre d'aide pour personnes itinérantes. 

Elle avait quitté le Canada il y a quelque temps pour aller rejoindre son fiancé, qui travaille aux Pays-Bas. Le couple n'avait pas d'enfant.

La famille demande à ceux qui veulent honorer la mémoire de Christine Archibald de trouver un moyen pour « faire de sa communauté un meilleur endroit » où vivre. Elle demande aux gens de « donner du temps ou de l'argent à un organisme qui travaille avec des personnes itinérantes ». « Dites-leur que c'est ‟Chrissy" qui vous envoie », écrit la famille.

LE COEUR BRISÉ 

C'est le premier ministre canadien Justin Trudeau qui a annoncé, en début de journée hier, qu'un Canadien avait été tué dans l'attaque de Londres. Il avait qualifié l'attentat d'« insensé », tout en disant avoir le coeur brisé de savoir qu'un Canadien y avait trouvé la mort.

« Le Canada condamne fortement l'attentat insensé qui a été perpétré [samedi] soir à Londres, au Royaume-Uni, et qui a fait plusieurs morts et blessés innocents [...]. Nous partageons le deuil des familles et des amis qui ont perdu des êtres chers, et nous souhaitons aux personnes blessées un rétablissement prompt et complet. Le gouvernement du Canada ne fera aucun autre commentaire pour l'instant, par respect pour la famille [Archibald] », a laissé savoir le bureau du premier ministre.

Son homologue québécois, Philippe Couillard, avait écrit un micromessage sur Twitter, la veille, affirmant qu'il avait une «pensée aux victimes des attaques de Londres». Il a assimilé ces attentats à des agressions «contre nos valeurs démocratiques».  Il a invité l'ensemble de la société à redoubler ses efforts pour combattre et prévenir le terrorisme.

Interrogé à ce sujet en point de presse, le chef de l'opposition officielle, Jean-François Lisée, a pour sa part relevé «un grand désarroi à l'idée que ça devient un genre de normalité» et lui aussi réitéré l'importance de la lutte contre la radicalisation.

Le drapeau du Québec placé sur la tour centrale de l'hôtel du Parlement a été placé en berne.

Le chef du NPD, Tom Mulcair, a écrit sur son compte Twitter: «Notre amour va aux familles des victimes de l'attentat de Londres. Nous sommes avec le Royaume-Uni dans ces moments difficiles».

Selon le service de santé londonien, 36 personnes étaient toujours hospitalisées hier soir, dont 21 se trouvaient dans un état « critique ». 

Un hommage aux victimes se déroulera lundi à Londres au cours d'une veillée qui débutera à 18 h, heure locale.

- Avec La Presse canadienne