«Nous sommes arrivés sur place rapidement mais nous prendrons tout notre temps pour repartir», a déclaré le ministre de la Défense Harjit S. Sajjan, de passage à Montréal cet après-midi dans l'arrondissement Ahuntsic-Cartierville, dans l'une des rues les plus durement touchées par les inondations.

Dans son point de presse, le ministre Sajjan a vanté le travail de ses troupes et a assuré que même si la situation devait dégénérer ailleurs au pays, les militaires resteraient ici le temps nécessaire. 

«Il n'y a pas de plus grand honneur pour nos militaires que de servir les Canadiens», a-t-il ajouté.

Le maire  Coderre s'est montré ravi des assurances données par le ministre Sajjan. «C'est bien, on n'aura pas besoin d'envoyer de lettre», a-t-il dit, le remerciant pour sa collaboration et celle des militaires.

Demain, le maire de Montréal et le gouvernement du Québec décideront s'il y a lieu de renouveler l'état d'urgence à Montréal.

‎M. Coderre a rappelé que si  l'eau s'est retirée, la prudence reste de mise, qu'il s'agisse de digues à surveiller ou de résidences à sécuriser avec l'aide de maîtres électriciens.

Si certains citoyens ont serré la main du ministre Sajjan, Juan Ramirez, un résidant de Cartierville, n'en a eu aucune envie. «Ces politiciens qui viennent dans notre rue, ils font un spectacle de notre malheur. Les pompiers, les policiers et les militaires sont très serviables, ils font du gros travail, mais ils manquent de matériel pour nous aider. Et ça fait des jours qu'on se butte partout à la bureaucratie. A l'hôtel de ville, on nous dit d'appeler à l'arrondissement, à l'arrondissement, on nous dit d'appeler à la Ville...Mon sous-sol est fini et je ne sais pas vers qui me tourner.»

L'un des voisins de M. Ramirez, Patrick Lalonde, a été plus chanceux, très peu d'eau est rentré chez lui. «Mais on a pris possession de la maison le 1er mai, on venait d'arriver et tous nos biens étaient dans le cabanon qui, lui, a été inondé. Mais bon, la maison a été sauvée et ce soir, on se fait un petit 5 à 7, on boit du mousseux pour célébrer notre dalle qui est au sec !»