Les conditions météorologiques prévues dans la province incitent l'équipe d'Hydro Météo à demeurer sur le qui-vive.

Le personnel de cette firme spécialisée dans la gestion des risques liés aux inondations assurera une surveillance étroite de certains grands axes hydriques du Québec au cours des prochaines heures.

Interviewé par La Presse canadienne dimanche avant-midi, le directeur des opérations chez Hydro Météo, Pierre Corbin, a mentionné que des «niveaux très, très élevés d'eau» étaient déjà observables entre autres sur le fleuve Saint-Laurent, sur les rivières des Outaouais, des Mille Îles et des Prairies ainsi que sur le lac des Deux Montagnes.

M. Corbin a enchaîné en faisant valoir que des pans complets de la province méritent aussi que son équipe s'y attarde en citant notamment les exemples de l'Estrie, de Lanaudière, de la Beauce et de la région de Québec.

Il a soutenu que la situation pourrait tourner au vinaigre à ces divers endroits en raison d'un amalgame de facteurs bien simples.

Pierre Corbin a souligné «qu'on y attend encore de la pluie et des températures douces», ce qui ne manquera pas de favoriser la fonte de la neige résiduelle et une hausse des niveaux des cours d'eau.

Malgré ces prévisions peu encourageantes, M. Corbin s'est bien gardé de se montrer alarmiste.

Il a indiqué que, pour l'instant, il n'avait que des inondations considérées comme étant «mineures» à rapporter.

Selon lui, elles sont principalement concentrées le long du fleuve Saint-Laurent, autour des lacs des Deux Montagnes, Maskinongé et Saint-Pierre ainsi qu'à proximité des rivières Noire, Petite Nation et des Outaouais.

Pierre Corbin a conclu en laissant entendre que la crue printanière de cette année donne l'impression de vouloir se différencier de celle de l'année dernière au chapitre de la durée.

«En 2017, l'événement semble vouloir s'étirer plus qu'en 2016 parce qu'il y a une succession de systèmes météorologiques qui entraînent de la pluie régulièrement», a-t-il dit.