Le Conseil de presse du Québec a blâmé une journaliste de La Presse pour un manque d'équilibre dans un article publié il y a un an. Une plainte déplorait que l'article « Saint-Bruno-de-Montarville : hausse de salaire de 8,8 % pour le DG » ne présentait pas les points de vue de toutes les parties impliquées.

Dans un grief déposé devant le Conseil de presse le 3 mars 2016, la plaignante Marilou Alarie reprochait à la journaliste Kathleen Lévesque et au site internet lapresse.ca « un manque d'équilibre ». L'article publié le 18 février 2016 rapportait une décision du conseil municipal de Saint-Bruno-de Montarville qui avait accordé une hausse salariale de 8,8 % au directeur général par intérim. L'article présentait la réaction de la chef de l'opposition municipale. Dans sa plainte, Mme Alarie dénonçait que « la version des conseillers municipaux du parti majoritaire ne soit pas présentée dans l'article ».

Dans une décision majoritaire, les membres siégeant au comité des plaintes du Conseil de presse ont blâmé la journaliste et le site internet de La Presse, reconnaissant le bien-fondé de la plainte.

« Aux yeux de la majorité des membres [5 sur 7] du comité des plaintes [...], l'augmentation salariale du directeur général par intérim était controversée et nécessitait de ce fait de présenter la version du parti du maire notamment afin d'éclaircir la justification de cette augmentation. »

DOUZE PLAINTES EN 2016

En 2016, 12 décisions concernant des plaintes qui avaient été formulées à l'endroit de La Presse, de ses journalistes ou de son site internet ont été rendues. Les plaintes allaient de « sensationnalisme à la une du journal » à « publication de propos discriminatoires » en passant par « informations inexactes » ou « publication d'une photographie trompeuse ». Des 12 griefs entendus par l'institution, 11 ont été rejetés, et le 12e a été partiellement rejeté.

Le Conseil de presse du Québec agit comme tribunal d'honneur de la presse québécoise. Depuis sa fondation en 1973, il s'est penché sur plus de 2000 plaintes.