Le Bureau de la sécurité des transports (BST) a commencé l'enquête qui permettra de déterminer ce qui a causé le déversement de 200 mètres cubiques de condensat - un type de pétrole léger - à un pipeline d'Enbridge, à Edmonton, vendredi dernier.

« Une fois qu'on aura l'information, on va commencer l'analyse, mais présentement, on est en phase de collecte d'information et il n'y a rien qui ressort », a expliqué à La Presse Manuel Kotchounian, enquêteur principal de pipeline au BST. 

L'équipe terrain du BST est arrivée sur les lieux du déversement tôt, samedi matin. La fuite de condensat liquide - un mélange volatile d'hydrocarbures légers - a été constatée vers 15 h. Le produit qui s'est échappé a été contenu dans une excavation à proximité et ne s'est pas dispersé.  Personne n'a été blessé. La qualité de l'air était encore sous analyse, lundi. 

Dans un communiqué émis au lendemain de l'incident, Enbridge - une entreprise albertaine spécialisée dans le transport du pétrole - a affirmé qu'une autre entreprise menait des travaux non loin du pipeline et l'avait endommagé, causant le déversement de vendredi.

« On sait qu'il y avait des travaux à proximité et ça fera partie de l'enquête, a confirmé M. Kotchounian. Mais le pipeline, c'est un pipeline d'Enbridge et c'est ce sur quoi nous enquêtons. »

La durée de l'enquête est difficile à déterminer selon l'expert, qui a assuré que si « des manquements graves en terme de sécurité sont découverts en cours d'enquête, on n'attendra pas la publication du rapport pour intervenir ».