Martin Couture-Rouleau voulait « passer un message » au Canada et le pousser à quitter la coalition contre le groupe État islamique le jour où il a tué l'adjudant Patrice Vincent à Saint-Jean-sur-Richelieu, confirme le rapport du coroner sur le décès du militaire.

Le rapport du docteur André-H. Dandavino rendu public ce matin revient sur l'attaque de Couture-Rouleau qui avait utilisé sa voiture pour commettre un « acte terroriste » en fonçant sur le militaire en uniforme, devant un bureau de Service Canada, le 20 octobre 2014.

Martin Courture-Rouleau avait appelé au 9-1-1 après avoir heurté la victime et pris la fuite. Une partie de ses paroles avaient déjà été rendues publiques.

« Pas au téléphone pour discuter, je suis au téléphone avec vous pour vous passer un message », a lancé le suspect, à qui on avait demandé de se rendre.

Il a demandé « d'avertir le Canada, le gouverneur, pis tous ceux-là qui sont en responsables avec l'armée, de débarquer de la coalition contre l'État islamique ».

Il a aussi évoqué la possibilité de croiser « un autre de vos soldats » et de « l'abattre ».

Au terme d'une poursuite policière pendant laquelle il a tenté de foncer sur un policier, le véhicule de Couture-Rouleau s'est retrouvé dans un fossé, sur toit.

« Une policière brise la vitre du côté conducteur. Le conducteur s'extirpe du véhicule et, armé de deux couteaux, court vers un policier pendant environ trois secondes. Il est abattu par les policiers et s'effondre aux pieds du policier ciblé qui recule à ce moment pour éviter d'être atteint », raconte le coroner.

Quant à l'adjudant Patrice Vincent, transporté d'urgence à l'hôpital, il est mort de ses blessures malgré les efforts acharnés du personnel médical.

« M. Patrice Vincent est décédé d'un poytraumatisme craniocérébral contondant lorsqu'il a été heurté par un automobiliste lors de la réalisation d'un acte terroriste », écrit le coroner.