L'affaire de l'espionnage du téléphone de Patrick Lagacé par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a fait grand bruit non seulement au Québec, mais ailleurs dans le monde.

Le New York Times a consacré mardi un article sur le sujet en soulignant en amorce que « des enquêteurs cherchant des cas de corruption à l'intérieur du SPVM pour près de six mois ont ciblé leur attention sur Patrick Lagacé même si ce dernier n'a jamais écrit sur ces cas de corruption, pas plus qu'il n'a de liens avec ces cas ».

En entrevue avec le quotidien new-yorkais, le chroniqueur de La Presse a souligné que sa mise sous surveillance est « une chasse aux sorcières déguisée en enquête criminelle ». 

En Europe, le journal français Le Monde a aussi rapporté l'affaire. Fruit du hasard, une semaine avant la publication de la nouvelle dans La Presse, Le Monde a pondu un papier sur la surveillance qu'effectuent les six services spécialisés de renseignement français. Deux journalistes ont testé la procédure « complexe et peu probante » pour savoir s'ils étaient surveillés par l'un ou l'autre de ces organismes. En effet, depuis 2015, la loi permet de demander de façon officielle si un Français fait l'objet d'une surveillance.

La BBC a repris l'histoire lundi, quelques heures après sa mise en ligne sur le site de La Presse. Le média anglais a souligné que le lanceur d'alertes Edward Snowden a partagé sur Twitter le fait que « la police qui vous espionne, vous, journalistes, pour identifier vos sources, ce n'est pas une hypothèse. Ça se passe aujourd'hui ».

Une soixantaine de pays ont parlé de l'affaire. À l'exception du Québec, c'est aux États-Unis que l'histoire a eu le plus de couverture, dans une proportion de 32 %, rapporte Influence communication. Au Canada anglais, le pourcentage descend à 17,1 %. 

- Avec The New York Times, Le Monde et BBC