Un sondage Léger-Le Journal de Montréal-TVA montre mercredi que 72 % des Québécois jugent inacceptable que la police mette sous surveillance le téléphone d'un journaliste.

Ce coup de sonde a été mené dans la foulée des révélations concernant le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), qui a placé sous surveillance l'iPhone du chroniqueur de La Presse Patrick Lagacé afin de connaître l'identité de ses interlocuteurs pendant plusieurs mois et de pouvoir le localiser avec le GPS intégré, dans une opération sans précédent connu au Québec.

Près des trois quarts des Québécois pensent qu'une enquête devrait être lancée pour faire la lumière sur cette pratique policière. Le sondage Léger expose également le fait que la nouvelle a eu un fort taux de pénétration dans les foyers québécois. Pas moins de 83 % des personnes sondées étaient au courant de l'affaire mardi, dont la moitié demeure ailleurs que dans la grande région de Montréal.

L'idée que les journalistes jouent le rôle de chien de garde face aux pouvoirs publics rallie trois Québécois sur quatre. Le chef du SPVM, Philippe Pichet, a cependant la légitimité pour conserver son poste pour 62 % des répondants.

- Détails et méthodologie sur le site du Journal de Montréal