Le gouvernement compte «passer au peigne fin» les décisions de la Régie des alcools et des jeux (RACJ) évoquées par le reportage de La Presse +, a soutenu jeudi le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux.

«On fait état de faits troublants qui me préoccupent comme ministre de la RACJ. Dès ce matin, j'ai téléphoné à la présidente (France Lessard). Je veux que chacun des cas soulevés par La Presse soit revu. Je veux comprendre pourquoi chaque décision a été prise. On va passer ça au peigne fin», a soutenu M. Coiteux face aux questions des oppositions péquite et caquiste, à l'Assemblée nationale.

«Je ne suis pas un partisan du statu quo, les changements qui s'imposent seront apportés», a promis le ministère Coiteux. Au-delà du coup de fil, M. Coiteux compte rencontrer Mme Lessard bientôt pour discuter de changements nécessaires aux règlements ou à la loi.

Pour Stéphane Bergeron, critique du PQ en matière de sécurité publique, le reportage de La Presse montre que «Loto-Québec verse des millions à la mafia. C'est le far-west, on alimente le crime organisé, cela devrait préoccuper le ministre de la Sécurité publique», de soutenir M. Bergeron.

On constate, rappelle-t-il, que la RACJ a accordé des licences contre l'avis des policiers. «On a maintenant la preuve que cette industrie alimente le crime organisé», a dit M. Bergeron.

Pour lui, le gouvernement Couillard devrait revoir sa décision lui qui, la semaine dernière, avait repoussé la proposition péquiste de confier au Vérificateur général le mandat d'enquêter sur cette industrie.

Après avoir fait campagne dans Saint-Jérome pour l'élection complémentaire, le chef caquiste François Legault rappelle que le maire avait réclamé la diminution des 150 appareils de loterie vidéo qui se trouvent dans sa ville. «Il y a des pères de familles qui jouent toute leur paye, il y a des drames humains», a souligné le chef caquiste. Pour lui, le premier ministre Couillard offre «toujours des paroles des paroles mais pas d'actions !»

En réplique M. Couillard a répété qu'il souhaitait «réduire l'offre de jeu partout au Québec, pas juste dans les comtés où il y a des élections partielles».