La situation des enfants du Grand Nord québécois et la description qu'en fait le président de la Commission des droits de la personne dans La Presse lundi matin sont « fort préoccupantes », a reconnu lundi matin le gouvernement du Québec.

Les deux ministres principalement concernés par l'enjeu affirment toutefois que les solutions à « la détresse » du Grand Nord québécois relèvent d'abord et avant tout de la communauté inuite.

« Je suis très très préoccupée par ce qui se passe, mais aussi par comment ils veulent se prendre en main. Nous on peut les accompagner, mais il faut absolument que ça passe par eux », a affirmé la ministre Lucie Charlebois, en charge de la protection de la jeunesse.

Dans La Presse de lundi matin, le président de la Commission des droits de la personne Camil Picard affirmait que la sécurité et le développement des enfants du Nunavik étaient mis en péril par les problèmes d'habitation, de consommation et d'éducation qui affligent la région.

« Ce qu'ils souhaitent, c'est se prendre en main eux-mêmes, a continué Lucie Charlebois. Ça ne peut pas toujours venir de nous les solutions. Les Cris se sont pris en main et ça a fonctionné. Eux autres aussi veulent faire ça et on les accompagne là-dedans. »

Le ministre des Affaires autochtones Geoffrey Kelley a souligné l'importance de travailler avec les leaders inuits.

« On est très conscients des grands problèmes dans le Grand Nord québécois, a-t-il dit. On va continuer à travailler avec le leadership de cette communauté pour trouver des solutions durables à la grande détresse qui existe au Nunavik. »

Geoffrey Kelley et Lucie Charlebois étaient à Montréal lundi matin afin d'annoncer l'octroi d'une enveloppe de 8,9 millions de dollars destinées aux organismes qui aident les autochtones vivant dans les villes.