L'épandage de vaccins contre la rage du raton laveur a débuté cette semaine par voie aérienne en Estrie et en Montérégie.

D'ici la fin de l'opération, quelque 380 000 appâts vaccinaux seront largués sur un territoire couvrant environ 3500 kilomètres carrés et qui inclut également la région métropolitaine.

Par la suite, des équipes du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs iront directement sur le terrain déposer manuellement 246 000 vaccins dans des régions agricoles ou près de résidences.

L'objectif est d'immuniser un maximum de ratons laveurs, de mouffettes et de renards qui peuvent être porteurs de la rage du raton laveur, une maladie mortelle pour les humains, explique Marianne Gagnier, la coordonnatrice du plan de lutte contre la rage du raton laveur.

Les appâts vaccinaux ressemblent à de gros raviolis de couleur verdâtre qui dégagent une odeur sucrée, ce qui attire les ratons laveurs. Lorsque ceux-ci les croquent, un liquide vaccinal se libère et immunise les petits mammifères, mentionne Mme Gagnier.

L'an dernier, un foyer épidémique de rage du raton laveur avait éclaté dans le nord de l'État de New York. Une quinzaine de cas avaient été rapportés, dont certains avaient été identifiés à moins d'un kilomètre de la frontière canadienne.

Un raton laveur infecté avait notamment été retrouvé dans la portion québécoise de la réserve autochtone d'Akwesasne, rapporte Mme Gagnier.

«Notre objectif est de repousser le front de rage plus au sud pour éventuellement ne plus intervenir du tout au Québec», mentionne-t-elle.

Bien que les appâts vaccinaux soient jugés sûrs pour les humains, le ministère recommande de ne pas les manipuler.