Plusieurs mosquées et écoles confessionnelles islamiques du Canada exposent des jeunes à des écrits extrémistes, estiment les auteurs d'une nouvelle étude.

Un ex-analyste des renseignements du Bureau du conseil privé et de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), Thomas Quiggin, et un journaliste originaire de l'Égypte, Saied Shoaaib, ont écrit cette étude. Les auteurs ont mené des recherches dans des librairies des mosquées et d'écoles islamiques.

Ce n'est pas tant la présence de livres véhiculant des propos extrémistes qui a inquiété les auteurs, précise le document, mais le fait qu'ils n'aient rien trouvé pour contredire idées véhiculées par cette documentation.

Des recherches plus approfondies seront toutefois nécessaires pour déterminer l'ampleur du problème, souligne l'étude.

L'analyse de contenu des publications sur les réseaux sociaux a également aidé les chercheurs à confirmer leur hypothèse.

Plusieurs Canadiens, notamment des politiciens, se ferment les yeux sur les risques de radicalisation, selon eux. L'enjeu est trop important pour être ignoré, insiste-t-on.

Le Conseil canadien des imams n'a pas répondu, lundi, à la demande d'entrevue de La Presse canadienne.

Le gouvernement fédéral entend dévoiler bientôt les détails de sa stratégie dans l'élaboration d'un bureau national de prévention de la radicalisation. Ce dernier aurait pour but de mener des recherches et de coordonner les différentes démarches existantes au Canada.

Le comité de la défense et de la sécurité du Sénat avait conclu dans un rapport publié l'an dernier que des imams formés à l'étranger participaient à la diffusion d'idéologies religieuses extrémistes. Les sénateurs libéraux qui faisaient partie du comité n'ont toutefois pas donné leur appui à ce document.

Le Conseil canadien des imams avait dénoncé ce rapport sénotarial, jugeant qu'il stigmatisait les Canadiens musulmans. Ce rapport échoue également, selon l'organisation, à proposer des solutions efficaces pour contrecarrer l'extrémisme violent.