Le Mouvement Impératif français estime que les francophones de la région du Pontiac ont droit aux mêmes excuses que les Franco-Ontariens pour le régime d'anglicisation qu'ils ont subi au XXe siècle.

À la fin février, la première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, a présenté aux Franco-Ontariens des regrets officiels pour l'imposition en 1912 du Règlement 17 interdisant l'enseignement en français dans la province après la deuxième année du primaire. La mesure a finalement été mise au rancart en 1927.

Or, le président d'Impératif français, Jean-Paul Perreault, souligne que le clergé anglo-irlandais derrière ce règlement administrait le diocèse ontarien de Pembroke qui englobe aussi la région québécoise du Pontiac.

Bien que la situation scolaire des Pontissois se soit en partie améliorée au fil du temps, a poursuivi le président du groupe de défense du français, le mal était fait, à son avis, et il exige réparation.

M. Perreault veut que l'Église catholique s'excuse d'avoir persécuté les francophones du diocèse de Pembroke, tant du côté ontarien que québécois. Il suggère aussi que les paroisses du Pontiac soient intégrées à l'archidiocèse de Gatineau alors que des engagements en ce sens auraient pourtant été pris il y a 50 ans.

Enfin, il souhaite que le gouvernement du Québec mette en place des mesures concrètes de réparation historique, comme envoyer des enquêteurs dans le Pontiac pour dresser un état de la situation de la francophonie.