L'animatrice et productrice Julie Snyder a porté plainte à la police de Québec cette semaine, estimant avoir été prise en filature par un ou des enquêteurs privés lorsqu'elle se rendait à sa résidence des Îles-de-la-Madeleine.

Selon nos informations, Mme Snyder venait de s'enregistrer au comptoir du transporteur aérien Pascan, lundi dernier à l'aéroport de Québec, lorsqu'une employée l'a informée qu'un homme s'étant décrit comme un « détective » avait posé des questions au sujet de ses déplacements. 

« L'homme s'est présenté comme étant un détective. Il a montré une plaque et il a demandé à quelle heure était le vol de Mme Snyder et quel en était le numéro. J'ai d'abord pensé qu'il s'agissait d'un policier, mais j'ai trouvé ça louche, alors j'ai alerté mon superviseur », a affirmé à La Presse Noémie Cyr, l'employée de Pascan qui a ensuite relaté les faits à l'animatrice. 

Mme Snyder a alors tenté de parler à l'homme, mais il a refusé de lui expliquer pourquoi il s'intéressait ainsi à elle. Le superviseur de Mme Cyr a alors suivi l'homme et l'a photographié avec un téléphone cellulaire. Ces images ont été transmises à la police de Québec lorsque la plainte a été officiellement déposée le lendemain par Julie Snyder. « Les enquêteurs de la police de Québec m'ont appelée [jeudi] pour que je leur relate les faits », a indiqué Mme Cyr. 

« Julie a évidemment eu très peur, a commenté le porte-parole de Productions J, Louis Noël. Elle est très satisfaite du travail des employés de Pascan et de celui des policiers. Elle ne fera aucun autre commentaire. » 

Sans révéler le nom de la plaignante, la police de Québec a confirmé avoir reçu une plainte pour des faits survenus à l'aéroport de Québec se rapportant à du harcèlement. « Les enquêteurs ont fait les vérifications et n'ont pas trouvé d'éléments de nature criminelle. Pour nous, le dossier est clos et les personnes impliquées en ont été informées », a déclaré la porte-parole du Service de police de la Ville de Québec, Marie-Ève Painchaud.   

PHOTO D'UNE VOITURE D'ENQUÊTEUR

Les photos de l'homme qui se serait présenté comme un détective le montrent près d'une voiture qui serait enregistrée au nom de MJL Investigation. Cette firme détient un permis d'investigation valide, selon le registre du Bureau de la sécurité privée. Elle se décrit sur son site web comme une entreprise d'« enquête, de surveillance et de filature ». 

Joint par La Presse, son directeur général, Michel Lebreton, a fermement démenti avoir participé à la filature de Julie Snyder. 

« J'étais à cet endroit-là [l'aéroport de Québec], mais ce n'est pas pour ce que tout le monde affirme. Je n'ai aucune idée où est-ce que tout le monde a été chercher ça. »

- Michel Lebreton, directeur général de MJL Investigation

M. Lebreton a ajouté que plusieurs personnes l'avaient contacté au sujet de cette possible filature. « Je n'ai pas de réponses à vous donner. Il y a un paquet de monde qui m'appelle. Je ne suis pas au courant », a ensuite insisté M. Lebreton, avant de raccrocher. 

Les avocats de Mme Snyder, informés de cette possible filature, ont longuement évalué les mesures à prendre. La plainte a été déposée au Bureau de la Sûreté du Québec aux Îles-de-la-Madeleine le lendemain. Son traitement a été confié à la police de Québec, l'aéroport Jean-Lesage étant de son ressort.

Appelé à commenter, l'ex-conjoint de Julie Snyder, Pierre Karl Péladeau, avec qui elle est en procédure de séparation, a fait cette déclaration par la voix de son porte-parole André Boutillier : « M. Péladeau est très surpris de cette supposée filature. Il l'apprend. Il sait que Mme Snyder vit une relation avec un autre homme qui a commencé avant même son passage à Tout le monde en parle. Cette rumeur a commencé à circuler il y a plusieurs mois. Il n'y a donc aucun intérêt pour M. Péladeau de faire une telle filature. »