Un conseiller municipal de Toronto propose un programme d'amnistie sur les armes à feu qui pourrait permettre aux détenteurs d'échanger leurs fusils contre de l'argent ou des cartes-cadeaux à l'épicerie.

Giorgio Mammoliti a fait cette suggestion dans la foulée d'une série de fusillades à Toronto.

Il a souligné que son programme d'amnistie et de rachat offrirait une voie légale pour disposer des armes à feu non désirées sans qu'une menace de poursuite pèse sur ses détenteurs, tout en réduisant le nombre d'armes dans les rues de la plus grande ville du pays.

La section «amnistie» du programme s'appliquerait toutefois seulement à ceux qui rendraient les armes, pas à ceux qui pourraient déjà avoir utilisé leur fusil pour perpétrer un crime.

M. Mammoliti propose que la Ville débourse 100 $ par arme. Elle pourrait aussi conclure un partenariat avec des commanditaires privés - comme une épicerie - pour que ceux-ci offrent des cartes cadeaux d'une valeur de 200 $.

Il prévoit présenter une motion au conseil municipal cette semaine.

«Avant que nous n'en arrivions au point où ce n'est plus gérable, nous devrions commencer à discuter pour savoir comment traiter (cet enjeu)», a-t-il écrit par voie de communiqué.

«Que ce soit par l'incitatif offert par la Ville de Toronto ou par un commanditaire privé, un programme d'amnistie et de rachat des fusils, avec des coûts minimaux, aurait d'énormes bienfaits et accroîtrait la sécurité», a-t-il ajouté.

En 2008, le service de police de Toronto avait mis sur pied un programme appelé «Pixels for Pistols» («Des pixels contre des pistolets», en français), en vertu duquel les résidants pouvaient appeler la police pour qu'elle récupère des armes à feu en échange d'une caméra numérique. M. Mammoliti a rappelé que cette initiative avait permis aux policiers de saisir 1900 fusils et 60 000 munitions.