Les funérailles de l'ancien chef syndicaliste et politicien Yvon Charbonneau, qui s'est éteint le 22 avril des suites d'un accident vasculaire cérébral à l'âge de 75 ans, ont été célébrées samedi matin à Montréal.

La cérémonie s'est déroulée à l'église de la Visitation, sur le boulevard Gouin Est, choisie pour son emplacement, dans l'ancienne circonscription provinciale de Bourassa que M. Charbonneau a représentée de 1994 à 1997.

Quelques centaines de personnes ont assisté à la cérémonie, dont plusieurs personnalités politiques et syndicales, deux milieux auxquels il aura consacré la majeure partie de sa vie.

Né à Mont-Saint-Michel, dans les Laurentides, le 11 juillet 1940, M. Charbonneau a fait ses études à Mont-Laurier et obtenu une maîtrise en littérature française à l'Université de Montréal en 1968.

Son parcours syndical a commencé tôt, en 1970, lorsqu'il a été élu président de la Corporation des enseignants du Québec - devenue la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) - à l'âge de 30 ans.

Son passage a été marqué par l'important conflit de travail qui a secoué le Québec au début des années 1970.

Le point culminant de cet affrontement avec le gouvernement de Robert Bourassa a été l'emprisonnement de trois chefs syndicaux - M. Charbonneau, le dirigeant de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), Louis Laberge, et celui de la Centrale des syndicats nationaux (CSN), Marcel Pepin - pour avoir déclenché une grève générale illégale dans les services publics.

Après avoir tourné la page sur le mouvement syndical en 1988, Yvon Charbonneau a travaillé quelques années dans le secteur privé.

Puis, quatorze ans après avoir voté Oui au premier référendum, il a été élu à titre de candidat libéral dans la circonscription de Bourassa aux élections québécoises de 1994, poste qu'il a occupé jusqu'en 1997.

Il est devenu cette année-là député libéral à la Chambre des Communes dans la circonscription d'Anjou-Rivière-des-Prairies. Il a été réélu en 2000, et s'est retiré quatre ans plus tard.

Après sa carrière politique, il avait été nommé délégué permanent du Canada auprès de l'UNESCO, à Paris, poste qu'il a occupé de 2004 à 2006.

Au cours des dernières années, et jusqu'à sa récente hospitalisation, M. Charbonneau travaillait à la rédaction de ses mémoires, qui devaient être publiés dans quelques mois.