Les chauffeurs de taxi et ceux d'Uber tentent chacun de leur côté de rallier l'opinion publique à leur cause aujourd'hui. Ceux d'Uber ont cependant reçu un nouvel appui aujourd'hui: celui de la Commission-Jeunesse du Parti libéral du Québec.

Plusieurs dizaines de chauffeurs de taxi s'étaient regroupées vers midi devant le siège social Caisse de dépôt et placements du Québec pour dénoncer le transport illégal de personne et « l'évasion fiscale » qu'ils accusent Uber de pratiquer. Ils ont bloqué les rues Viger et Saint-Antoine pendant quelques minutes sur l'heure du dîner.

De leur côté, les chauffeurs UberX, appelés à manifester par le siège social d'Uber à Montréal contre « un projet de loi qui vise à limiter le choix des consommateurs », s'étaient donné rendez-vous au square Victoria. Ils ont par la suite manifesté devant les bureaux du ministre Jacques Daoust, sur le boulevard René-Lévesque. Le ministre s'apprête à déposer un projet de loi pour encadrer le service UberX. La multinationale prétend qu'elle devra cesser ses opérations si le gouvernement impose à ses chauffeurs d'obtenir un permis spécial pour effectuer du transport de personnes rémunéré.

La tension était palpable autour du square Victoria. Des chauffeurs de taxi narguaient la centaine de chauffeurs UberX en klaxonnant. Les manifestants leur répliquaient en scandant « So, so, so, sauvons Uber Quebec ».

Quelques centaines de personnes, plusieurs arborant un t-shirt bleu Sauvons Uber Quebec, participaient à l'événement. On trouvait dans le groupe quelques clients. « C'est la première fois de ma vie que je participe à une manifestation, a affirmé Alexandre Moreau. Je trouve le service d'Uber excellent. Je n'ai jamais d'argent comptant sur moi, et les deux dernières fois que j'ai pris le taxi, j'ai eu de très mauvaises expériences en disant que je voulais payer avec une carte de crédit. Je trouverais très dommage qu'Uber cesse ses activités ».

La manifestation éclair n'a duré qu'une trentaine de minutes. Le directeur général d'Uber Quebec, Jean-Nicolas Guillemette, a reconnu que son entreprise a indemnisé les chauffeurs qui se sont déplacés, en leur offrant un remboursement de leur stationnement. Plusieurs ont aussi transporté des manifestants. « On voulait s'assurer que tout le monde avait un transport », a-t-il dit.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Quelques centaines de personnes, plusieurs arborant un t-shirt bleu Sauvons Uber Quebec, participent à l'événement. Des clients se trouvent dans le groupe.