Le corps policier autochtone d'Opiticiwan reprendra du service dans la communauté à partir du 1er mai prochain, bien que les questions financières ayant mené à sa dissolution le 1er avril ne soient pas encore complètement résolues.

Le chef des Atikamekw d'Opiticiwan, Christian Awashish, a indiqué par voie de communiqué, mercredi, que les discussions se poursuivaient toujours en vue de «régler certains aspects financiers», mais qu'un terrain d'entente avait été trouvé pour la reprise de la desserte policière autochtone dans cette communauté d'environ 2400 personnes, située sur la rive nord du réservoir Gouin, en Mauricie, approximativement à mi-chemin entre Roberval et Senneterre.

C'est la Sûreté du Québec qui assure les services de sécurité publique dans la communauté autochtone depuis le 1er avril.

La dissolution du corps policier autochtone était due à un manque à gagner de 600 000 $ dans son financement, manque à gagner que le gouvernement du Québec avait initialement refusé d'assumer.

Le chef Awashish fait valoir que les membres du service de police d'Opitciwan ont une meilleure connaissance des enjeux, du terrain, de la culture et des besoins de la communauté, et sont donc les mieux placés pour assurer la sécurité publique à Opitciwan.

L'entente survient après plusieurs rencontres entre les dirigeants de la communauté et les deux paliers de gouvernement.

Le chef Awashish affirme que «les négociations avec le gouvernement du Québec n'ont pas été faciles», mais il souligne néanmoins «les efforts déployés par le ministre (québécois de la Sécurité publique) Martin Coiteux et les membres de son cabinet».

Il en va de même pour les employés de Sécurité publique Canada, dont le travail «a permis d'en arriver à une entente in extremis», selon lui.

Le chef Awashish précise toutefois que le financement accordé au corps de police autochtone «n'est pas encore à la pleine hauteur des besoins, mais tout de même suffisant pour réinstaurer (le) service».