Le syndicat qui représente les 1400 ingénieurs à l'emploi du gouvernement du Québec veut modifier ses moyens de pression et faire une grève inusitée, à savoir que ses membres cessent de faire les activités qui sont à l'extérieur du ministère auquel ils sont rattachés.

Ce type de grève pourrait vouloir dire refuser d'inspecter les infrastructures, par exemple, ou ne pas se rendre chez une firme de génie-conseil ou ne pas se déplacer vers un chantier de construction, a expliqué le président de l'Association des ingénieurs du gouvernement du Québec (APIGQ), Michel Gagnon, au cours d'une entrevue avec La Presse Canadienne, jeudi.

Ce syndicat est l'un de ceux qui n'ont toujours pas conclu d'entente avec Québec en vue du renouvellement de leur convention collective.

L'APIGQ propose ainsi de changer de tactique, après que le Tribunal administratif du travail eut jugé illégale l'autre forme de grève qui était prévue à compter de la fin de février, à savoir que les ingénieurs s'abstiennent de siéger aux comités de sélection.

Le syndicat des ingénieurs avait envisagé d'interjeter appel de la décision du tribunal, mais, finalement, il a plutôt choisi de modifier le type de grève qu'il souhaite exercer.

Les parties se retrouveront donc devant le Tribunal administratif du travail, puisqu'elles doivent convenir d'une liste de services essentiels à maintenir en cas de grève. Or, une telle liste avait déjà été signée entre les parties, en février. Le tribunal devra donc démêler ce litige complexe.