Face au problème de l'exploitation sexuelle de jeunes filles dans la région de Laval, le gouvernement Couillard annoncera aujourd'hui qu'il financera un nouveau programme destiné à mieux coordonner les efforts de prévention.

Québec injectera 3 millions en cinq ans dans ces initiatives, des projets pilotes prévus pour l'instant dans cinq régions. À Laval, l'accent sera mis sur la protection des jeunes filles. L'enveloppe annuelle sera de 125 000 $ sur cinq ans. L'annonce sera faite aujourd'hui à Laval, par les ministres de la Sécurité publique, Martin Coiteux, et de la Protection de la jeunesse, Lucie Charlebois.

Le problème de l'exploitation sexuelle des mineures nécessite l'intervention de plusieurs acteurs, ce qui rend plus difficile l'échange rapide d'informations susceptibles d'enclencher des actions.

À Laval comme ailleurs, les projets seront coordonnés par une personne issue du milieu. Ce coordonnateur sera au centre d'une équipe qui établira les liens nécessaires entre les différents partenaires tant communautaires qu'institutionnels. Il sera nommé par un appel de candidatures conduit rapidement.

Une équipe «multisectorielle»

Pour chaque endroit, le gouvernement contribuera à financer l'embauche de ce coordonnateur et à répondre aux besoins spécifiques du milieu (par exemple: allonger les heures d'ouverture d'organismes communautaires). Tout inclus, il s'agira donc d'un investissement par le gouvernement du Québec de plus de 3 millions sur cinq ans, versé sous forme de subvention par la Sécurité publique.

L'équipe «multisectorielle» inclura des policiers municipaux - le maire de Laval sera à l'annonce d'aujourd'hui -, des spécialistes juridiques comme le Centre d'aide aux victimes d'actes criminels (CAVAC) local, des représentants du Centre jeunesse et des maisons de jeunes.

Dans d'autres régions, le centre d'attention du programme pourra être différent. On pourrait par exemple cibler la consommation de drogue par les mineures.