L'Ontario laisse entendre qu'un retard dans le traitement des demandes de réfugiés pour un logement temporaire pourrait être réglé en jumelant les familles avec des parrains privés qui n'ont pas encore accueilli leur famille attitrée.

La première ministre de la province, Kathleen Wynne, affirme que son gouvernement a défendu à Ottawa l'idée «d'établir des liens» entre les réfugiés parrainés par le gouvernement et les parrains qui sont «prêts et disposés» à les accepter.

Cette avenue proposée par le gouvernement de l'Ontario est «certainement logique», a dit, mardi, le ministre fédéral de l'Immigration, John McCallum.

M. McCallum a indiqué qu'Ottawa «examinait attentivement» la suggestion de Mme Wynne.

«Sur un certain plan, cela est certainement logique, a dit le ministre. Il y a d'autres éléments à prendre en considération, mais nous nous penchons sur la question.»

L'afflux de réfugiés syriens a forcé des agences dans trois villes à demander une pause pour embaucher plus de personnel et trouver des loyers permanents aux familles déjà arrivées, avant que d'autres soient en route.

Ottawa affirme que les arrivées ne ralentiront pas, mais que les réfugiés à destination de Vancouver, Toronto et Ottawa resteront quelques jours de plus dans des hôtels.

D'après Mme Wynne, des parrains privés et des groupes sont prêts à accueillir des réfugiés qui attendent dans des hôtels sans accès à des loyers et du soutien. Ces gens devraient donc être mis en contact.

Entre le 4 novembre et le 25 janvier, 13 764 Syriens au total étaient arrivés au Canada. De ce total, 7926 étaient parrainés par le gouvernement, 4985 par des individus ou des groupes privés, et 853 par une collaboration entre les deux.

Les premières indications du programme de réfugiés appelaient à ce qu'ils soient abrités temporairement dans des bases militaires en Ontario et au Québec jusqu'à ce que des résidences permanentes puissent être trouvées, mais cela est désormais considéré comme une solution de dernier recours. Aucune base militaire n'a accueilli de réfugiés jusqu'à maintenant.