La Gendarmerie royale du Canada a dépêché des agents à Ouagadougou où un attentat a fait six victimes québécoises vendredi dernier.

Cette démarche fait partie de la procédure habituelle dans pareil cas, a confirmé à La Presse Canadienne une source gouvernementale au fait du dossier.

Pendant ce temps, le gouvernement canadien doit se défendre devant l'impatience des familles des victimes québécoises qui voudraient que les choses s'accélèrent. Un porte-parole du ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion a répété mardi matin que la priorité du ministère à Ottawa tout comme celle de l'ambassade canadienne au Burkina Faso, ce sont les familles.

«On travaille avec les autorités locales au Burkina Faso pour déterminer et confirmer les souhaits des familles», a affirmé Adam Barratt, porte-parole du ministre Dion, insistant sur le fait qu'on avertirait les familles d'abord des détails du rapatriement des corps.

«Le ministre a clairement dit hier (lundi) que les ressources du ministère seront utilisées pour aider les familles et rapatrier les corps le plus rapidement possible», a rappelé M. Barratt, au cours d'une entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne.

L'enquête des policiers à Ouagadougou progresse. Les lieux où ont perdu la vie Yves Carrier, sa fille Maude, son épouse Gladys Chamberland, leur fils Charles-Élie et leurs amis Louis Chabot et Suzanne Bernier, sont maintenant une scène de crime. Il n'y a cependant aucune indication que cela soit en train de ralentir le processus de rapatriement.