Près de la moitié des réserves et territoires autochtones du Canada n'ont que peu ou aucune protection contre les incendies et la formation de leurs pompiers est très déficiente.

Un rapport interne de 2011 du gouvernement du Canada obtenu par La Presse Canadienne en vertu de la Loi d'accès à l'information précise que seulement 56 % des Premières Nations du pays offrent une protection adéquate à leurs résidents grâce à leur proximité avec des municipalités possédant de l'équipement suffisant et des pompiers compétents.

Les territoires autochtones les plus mal protégés se trouvent en Colombie-Britannique et au Manitoba tandis que ceux du Canada atlantique sont les plus en sécurité.

Le rapport constate que le nombre de décès par incendie est 10 fois plus élevé per capita dans les territoires autochtones que dans le reste de la population canadienne. La plupart des victimes sont des enfants.

Les conclusions du rapport sont qualifiées d'inacceptables par la ministre des Affaires autochtones et du Nord, Carolyn Bennett. À son avis, trop de familles autochtones vivent dans des conditions de sous-développement que les autres Canadiens n'accepteraient pas.

La chef Sheila North Wilson, de la Première Nation Keewatinowi Okimakanak, au Manitoba, qualifie de raciste le sous-financement des services de première nécessité des autochtones. Elle déplore que la protection des incendies soit financée par la même enveloppe dédiée à l'habitation, à l'éducation, à l'eau potable et aux égouts.