L'appel à la bombe qui a forcé un déploiement policier dans une soixantaine d'écoles du Québec est un geste «inacceptable», «criminel» et «lâche» a dénoncé le premier ministre Philippe Couillard mardi matin.

Le premier ministre a dénoncé la «situation déplorable» qui perturbe les activités de dizaines d'écoles du Québec et de l'Ontario. Il prévient que les auteurs des menaces seront poursuivis, même s'il s'agit d'un canular.

«Les personnes responsables de cet acte, quelle que soit sa nature et bien sûr l'enquête va suivre son cours, elles doivent savoir qu'elles seront poursuivies, que l'enquête va être rigoureuse et qu'elles seront éventuellement poursuivies si on réussit à identifier les auteurs de cette menace», a prévenu M. Couillard avant une réunion de ses députés mardi.

Un «collectif» se désignant comme «Le Sceptre Rouge» a envoyé un courriel à plusieurs écoles la nuit dernière pour prévenir qu'il a disposé quatre bombes dans des établissements d'enseignement et des autobus scolaires. Le groupe dit s'insurger contre les «horreurs» qu'infligeraient les professeurs et leurs syndicats aux élèves. 

«Nous ne nous reposerons pas jusqu'à ce que cette «grève» est terminée (sic)», peut-on lire dans le courriel.

Le ministre de la Sécurité publique, Pierre Moreau, a confirmé que 61 écoles québécoises ont été investies par la Sûreté du Québec en raison de ces menaces.

M. Moreau a précisé qu'il n'existe pour l'heure aucune preuve que la menace est fondée. Mais il a assuré que les autorités traitent l'affaire avec sérieux.

«Les parents inquiets de la sécurité de leurs enfants doivent savoir que dans chaque établissement, il y a des plans d'évacuation dans des situations semblables», a-t-il indiqué.

Il a rappelé que toutes les écoles ont établi de tels protocoles en coopération avec les forces de l'ordre.

La SQ a indiqué en fin de journée mardi que des inspections étaient toujours en cours dans huit des 64 écoles visées par les menaces d'attentat.

Selon un communiqué du corps de police, les fouilles policières dans 53 établissements n'ont pas permis de découvrir d'engin explosif sur place.

- Avec La Presse Canadienne