Un administrateur de l'Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD) a été forcé de démissionner pour avoir divulgué à un média des informations confidentielles concernant l'ex-président et candidat conservateur défait Michel Surprenant. Les «guerres intestines» sont toutefois terminées, martèle la directrice générale.

Lors d'un conseil d'administration extraordinaire tenu lundi, le C.A. a demandé la démission de l'administrateur qui aurait transmis des informations à Radio-Canada, qui a immédiatement quitté ses fonctions. Il y a deux semaines, la société d'État rapportait que le C.A. de l'AFPAD avait demandé la destitution de Michel Surprenant, en septembre 2014, le poussant ainsi vers la sortie. Une information confirmée par ce dernier en entrevue avec La Presse.

«Toute divulgation de document confidentiel [...] est un manquement au code d'éthique. L'administrateur doit dans ce cas-là nous remettre sa démission», a expliqué la directrice générale de l'AFPAD Nancy Roy. Cette démission était nécessaire pour mettre fin aux «anciennes chicanes», a-t-elle précisé, refusant de nommer l'administrateur fautif.

La gouvernance de l'AFPAD a été changée de fond en comble cet automne avec l'adoption d'un Code d'éthique et la mise sur pied d'un Comité de vérification, a soutenu Mme Roy, en entrevue avec La Presse. Depuis septembre dernier, cinq administrateurs proviennent de l'extérieur, alors que seuls des membres de l'association siégeaient auparavant sur le C.A. Cela pouvait amener des conflits en raison de l'«émotivité» des gens, selon Nancy Roy.

En entrevue avec La Presse la semaine dernière, Michel Surprenant avait affirmé que l'AFPAD était «en train d'imploser» en plus d'être rongée par des «guerres de clan». Des déclarations balayées du revers de la main par Nancy Roy. «Ce n'est pas vrai du tout qu'il y a des guerres intestines comme autrefois, pas du tout.»